19 janvier 2014

Découverte d'AOC : Rosette 1/2

Voici le premier article, d'une longue série je l'espère, "Découverte d'AOC" ! Le principe est simple, partir à la recherche d'appellations trop méconnues qui mériteraient pourtant plus d'attention... La France comptant environs 400 appellations d'origines contrôlés, il y a du boulot...

C'est pour remplir cette noble mission que je me suis laissée entraîner dans une journée découverte autour de Bergerac, en Dordogne. Sauf qu'au lieu de nous intéresser à Montbazillac ou à Pécharmant, nous avons décider de découvrir Rosette et Saussignac.




1ère étape : l'AOC Rosette

Si tout le monde connaît la charcuterie, le vin de Rosette est beaucoup moins connu ! L'appellation couvre 10 hectares appartenant à une dizaine de vignerons et ne produit que 400 hectolitres par an... Difficile donc de s'en procurer, surtout lors d'années comme 2012 ou 2013 où les rendements ont été encore plus faibles que la moyenne.
Bien sûr les vignerons qui travaillent sur cette appellation ont d'autres vignes, en AOC Bergerac pour la plupart, et proposent donc des vins rouges et blancs secs en plus de leurs précieuses bouteilles de Rosette.

Nous nous sommes rendu, on peut le dire à l'improviste, au Domaine du Grand Jaure à Lembras, où nous avons pu déguster du Rosette et discuter avec le propriétaire, M. Baudry.

Le vin de Rosette est un blanc moelleux, produit à partir de Sauvignon Blanc et Gris, de Muscadelle et de Sémillon. Il se déguste frais, en apéritif par exemple, ou pour accompagner des fromages à pâte persillée, du foie gras, ou encore un plat de poisson en sauce. Au nez il offre des arômes très fruités, sur la mangue, la pêche ou encore l'abricot frais, mais également une touche florale de chèvrefeuille ou encore de rose. Très gourmand ! Au palais le vin forme un bel équilibre, la sucrosité est présente et agréable car elle est bien contrebalancée par une touche d'acidité. Cela donne une finale séduisante car légère et non trop pesante comme peuvent l'être certain liquoreux.

Très bon rapport qualité/prix, le vin de Rosette est une vraie découverte. Même si ce ne sera pas mon coup de coeur de l'année, c'est un vin simple mais efficace ! Vivement les barbecues de l'été...


6 janvier 2014

Maison d'Italie : Le Barolo par Borgogno Giacomo & Figli

Paysages magnifiques, vins riches et savoureux, accent chantant, une histoire complexe... l'Italie a décidément tout pour plaire !
Malgré mon admiration pour des villes comme Rome, Milan, Naples ou encore Pompéi, ce sont surtout les régions viticoles et plus particulièrement le Barolo qui m'intéressent aujourd'hui...

Vin italien du Piémont, au nord-ouest de la botte, le Barolo est un vin antique dont la réputation s'est construite sur des siècles. Toujours composé à 100% du cépage Nebbiolo, il peut provenir des vignes de la ville même de Barolo, ou d'une de ses 11 voisines qui composent la route des vins : La Morra, Montforte, Novello, Serralinga...

On peut distinguer parmi les maisons produisant du Barolo deux catégories : les "traditionnelles" et les "modernes". La différence se fait sur le choix du contenant de vieillissement : barriques pour les modernes, foudres pour les traditionnels; mais également sur la durée de l'élevage, celui des traditionnels étant plus long que pour les modernes. Un Barolo classique doit vieillir minimum 3 ans en bois, un Barolo Riserva minimum 5 ans. Si les maisons modernes se tiendront à la législation, les maisons traditionnelles les laisseront vieillir encore une à deux années supplémentaires.

J'ai eu la chance de pouvoir déguster 5 vins de la maison Borgogno Giacomo & Figli, une maison traditionnelle parmi les plus anciennes de Barolo. Fondée en 1761 par Bartolomeo Borgogno, elle a été reprise en 2008 par la famille Farinetti, qui perpétue le style et la volonté originels des Borgogno. Une de leur particularité est d'avoir su conserver plusieurs caisses de chaque millésime, afin de pouvoir proposer des millésimes très anciens par la suite. Le Barolo étant un vin de grande garde, il est très intéressant de pouvoir trouver aujourd'hui du 1982, 1985 ou encore 1988.


  • Barolo Classico 2006
    D'une vraie gourmandise le nez révèle des notes de chocolat noir et de cerise griotte, le tout rehaussé par un boisé très subtil. Au palais il est souple, avec un beau volume et une finale savoureuse où l'on retrouve les notes de cerise noire.
  • Barolo Riserva 1998
    On sent assez nettement la différence d'élevage par rapport au Classico. Le boisé est plus présent, assez fondu au nez mais encore légèrement asséchant en bouche. Il doit encore patienter quelques années en cave afin de se dévoiler pleinement.
  • Barolo Riserva 1996
    Encore un "jeune" avec un grand potentiel de garde ! Au palais on sent les tanins, présents mais plutôt fondus, ainsi qu'une légère note de sous-bois.
  • Barolo Riserva 1988
    Le nez se complexifie avec l'âge, on y distingue des arômes de champignons, de sous-bois, de tabac, entremêlés de fruits rouges et noirs. La bouche est riche et puissante, il garde encore toute sa fraîcheur!
  • Barolo Riserva 1982
    Une vraie révélation : le nez est complexe et racé, avec un bouquet sur les notes de cuir, de fourrure, de tabac et de cerise griotte. Il est vraiment prêt à la dégustation, la bouche dévoile pleinement toutes ses saveurs gourmandes, les tanins sont fondus et la finale veloutée. Mon coup de cœur !